Les ostéosarcomes du fémur proximal : un diagnostic clinique et radiologique difficile, responsable d’une prise en charge tardive et inadéquate - 07/11/17
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Résumé |
Introduction |
La localisation de l’ostéosarcome au fémur proximal est rare. Dans cette localisation, la présentation clinique et para-clinique inhabituellepeut donner lieu à des erreurs diagnostiques et thérapeutiques. Aussi nous avons mené une étude rétrospective afin d’estimer les proportions de patients présentant : une imagerie caractéristique de l’ostéosarcome, une symptomatologie clinique caractéristique, ou une prise en charge jugée inadéquate.
Matériel et méthodes |
Tous les patients opérés d’un ostéosarcome du fémur proximal dans notre centre ont été inclus. Pour chaque patient, nous avons recueilli les données épidémiologiques, la symptomatologie clinique, la sémiologie radiologique, le traitement, et l’évolution oncologique. Les proportions ont été calculées avec leur intervalle de confiance.
Résultats |
Douze cas d’ostéosarcome du fémur proximal ont été opérés entre 1986 et 2015. Seulement un patient sur les 12 (8 %) présentait une imagerie caractéristique. Les examens d’imagerie ont mis en évidence une ostéolyse mal limitée chez 11/12 patients (92 %), une réaction périostée chez 1/12 patient (12, 8 %), un envahissement des parties molles chez 7/12 patients (58 %), et une matrice osseuse immature ostéoïde chez 11/12 patients (92 %). Aucun patient ne présentait l’association caractéristique douleur et masse dans les parties molles. Deux patients sur douze (17 %) ont eu une prise en charge inadéquate. Ils n’ont pas eu l’ensemble des examens d’imagerie recommandés avant leur prise en charge chirurgicale et ont été traités dans un autre centre sans connaissance du diagnostic. Au dernier suivi, quatre patients étaient décédés (délai moyen de 7 ans) et huit étaient vivants (délai moyen de 4 ans).
Conclusion |
L’ostéosarcome du fémur proximal est peu fréquent et présente rarement les signes cliniques et radiologiques caractéristiques. Cette présentation est souvent à l’origine d’un diagnostic erroné et d’une prise en charge thérapeutique inadéquate. La présence d’une ostéolyse mal limitée sur les radiographies simples est une indication à faire un scanner et une IRM du fémur proximal. Il est très important que ces patients soient traités dans un centre spécialisé.
Niveau de preuve |
IV étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ostéosarcome, Fémur proximal, Tumeur osseuse, Tumeur osseuse maligne, Biopsie chirurgicale, Chirurgie de tumeur osseuse
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 103 - N° 7
P. 719-724 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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